Fin de semaine au fond du jardin. Il y a une vue d'ensemble sur celui-ci qui adoucit les peines de celle-là. C'était un coup de fil, ils deviennent de plus en plus espacés, comme nos pensées, surement. Un long appel cependant, très dense mais comment résumer des évènements si précis en ne serait-ce qu'une heure et demie?
Alors c'est incomplet bien sûr, et comme on est toujours plus ou moins amoureux -on dira pourquoi une autre fois, pourquoi le contraire est impossible- ce que l'on retiendra de ce coup de fil, c'est la petite phrase, la petite phrase terrible qui restera comme l'avatar de cet instant non reproductible à l'envi, la petite phrase avec son grain, sa chair, ses bras, son odeur comme retrouvée. Mais les mots (on n'a pas eu le temps de "relever", sur le coup, a fortiori de réagir) étaient si innocemment pertinents et presque naturels -et ce que recouvre ce mot:: "naturel", est pire qu'une erreur, une trahison- que la cicatrice en est bouleversée, comme par les forces d'une tectonique mystérieuse.
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