Le parfum
Poésie de l'attente infinie par beau temps quand tu ne venais pas. Dérision de l'attente distraite sous les acacias en guise de parapluie sous l'averse, quand tu ne venais plus. Inquiétude alors que, des portières du train, sortaient des groupes, pas vraiment pressés. Paresse de l'A 86 mais il aurait fallu faire vite. La même chose au retour. Les colonnes de Buren qui n'ont plus rien à lire. Le Conseil d'Etat en observateur, les loups immobiles et pourtant déjà là, on ne se méfie pas. La Marne qui paresse un peu trop vite à Nogent et les coureurs à pied qu'il faut éviter. La traversée du marché d'Aligre d'Ouest en Est à l'aveugle, les épices font au coeur ce que font les épices. Les boutiques de l'avenue Daumesnil dans lesquelles il est possible d'entrer sans rien acheter à condition d'être intéressé. Un fou rire devant une carte postale représentant Hitchock, les sens en érection car tout est bon pour. Les caresses dans l’obscurité du théâtre, je ne me souviens plus de ce que l'on n'allait pas voir. Les déambulations en solitude imparfaite au mois d’août, dans les rues désertes, les scooters qui jouent au scooter. Les sms qui expédient des promesses. Le voisin n'a pas sécurisé son réseau et c'est dans le grenier que les mails vont et viennent. La plage du Pouliguen serait le manche de l'immense faux Bauloise, la jetée comme poignée, on aimerait qu'elle décide à notre place. Et la pluie, encore, qui n'en finit plus de tout laver.
...
Commentaires
Enregistrer un commentaire