La sieste
— Ah, ça ce sont des maquereaux de chalut, pas des maquereaux de ligne. Évidemment c'est moins cher mais ce n'est pas de la pêche responsable, dit-elle d'un air docte, solide, désagréable, scrutateur, faussement désintéressé, etc. Toute une vie d'éducation politiquement correcte, divorcée, trois enfants (dit dans cet ordre-là, pas dans l'autre, curieusement), à part ça vive, jolie, séduisante. Elle s'appelle Constance, ou Sensible.
Ça sent le parasite à plein nez sous le bleu du ciel, infaillible. Ici-bas, temps aplati. Là-haut, odeurs de souteneurs. Plus haut encore, la liberté (chérie). Mais de fortes effluves de rousse, à tomber par terre. En tout cas pas dans mon lit puisqu'il est occupé, et le prétexte est robuste. Le parasite entretient avec le corps un rapport passionnel, c'est bien connu. Ici toujours il faut se battre, réfléchir, succomber ou pas, c'est selon et c'est la vie.
La plage ressemble à un bord de mer par Sérusier (la cote du peintre ne dépasse pas 80.000 euros, c'est abordable: en parler à Tendresse) et c'est heureux que pour d'autres elle ait une opinion différente car c'est elle qui nous regarde, ne nous y trompons pas. D'ailleurs elle ment tout le temps. Elle ment comme elle nous noie en nous poussant au large. Il faudra que j'en parle à Gauguin, une fois réveillé.
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de la réversibilité des plages
RépondreSupprimerLa première photo ressemble à une nature morte (mais Courbet peignait plutôt des truites que des maquereaux). La deuxième est zébrée comme par le passage de Mathieu sur le tableau.
RépondreSupprimerLe week-end à la mer inspire-expire, inspire-expire, inspire-expire...
@GP: vous avez l'oeil ! @DH: vous avez le rythme...
RépondreSupprimerEt de l'irréversibilité des plages de temps qui fait apparaître un râteau-antenne aussi anachronique qu'une pelle à château de sable rouillee
RépondreSupprimerPrudence
Oui, un témoin de temps déjà révolus. Il doit d'ailleurs rester une CB quelque part (peu de traces, alors)
SupprimerJe proteste au nom de mes consoeurs blessées et outragées.
RépondreSupprimerAh.... et pas libérées, je parie ? (désolé...)
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