Retour sans fin au pied du mur

Naguère (la semaine dernière, pour être précis) froideur sans nom. Or les petits yeux sont toujours aussi pétillants. On lui avait pourtant connus d'autres visages. Tout au plus pouvait-il dans ces conditions rappeler la maison du marchand de bois (Le Goff ? Le Moël ?) derrière celle du Faou (1, route de Châteaulin) pendant l'hiver, disons, 64. À condition de remplacer les tuiles par des ardoises, encore que. Pas sûr. En tous cas expression d'une sévérité tranquille, immuable, presque rassurante. En un mot familiale. 

À l'opposé, pourquoi pas celui de la rue Saint-Matthieu, derrière la place Terre-au-Duc à Quimper ? Il était visible par une sorte de vasistas, il fallait alors monter sur le siège de la tinette du grand-père, et la bêtise rituelle consistait à jeter les feuilles de PQ beige clair en contrebas, dans la rue. Le risque était inversement proportionnel à ce qu'aurait pu être la punition.

Et puis ce matin, changement d'ambiance. Voici que revient le souvenir de cette jeune apprentie soprane lors d'un stage d'été, disons, autrefois. Vive, intelligente, curieuse, assez douée, pas très belle mais franchement on s'en fout parce que tout le reste. Mais 24 ans, peut-être moins. 24 ans.

On serait bien en peine de trouver une explication à cette réminiscence, elle est venue apparemment par hasard, c'est même son principe, sans doute, rien ne la motive si ce n'est, peut-être, une certaine obliquité de la lumière qui pourrait rappeler celle que modère une verrière septentrionale aux heures chaudes. Mais quel rapport ? Pourquoi maintenant ? Il faut laisser dire et parler d'autre chose, l'évènement se reproduira de toute façon à un autre moment, dans un lieu différent et sous une autre espèce, c'est presque une certitude. Enfin, on aimerait bien.

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