Aberrare
Hier au soir, tandis que le flot circulatoire baissait d'un brin et que l'on commençait à préparer le départ, apparut le fantôme de l'ânesse Modestine, qui ne se départit jamais de sa bonne humeur animale. La saison des andains est toujours propice à la fenaison des souvenirs, aussi futiles soient-ils.
Presqu'aussitôt, nous revenait en mémoire la collection de l'Âne qui butine, quelques ouvrages à emporter par devers soi, ceux, entre autres, du bien nommé Jacques Abeille. Jolie spéculation, mais quelque chose (c'est-à-dire quelqu'un) qui nous dit que.
L'envie nous prenait donc d'inviter au plus vite la dame au licol, la persuader sur-le-champ de l'évidence d'un tel programme, afin de mettre en oeuvre les moyens de prendre la route le lendemain, dès l'aube. Les sacoches seraient remplies dans la nuit en un tournemain.
Évidemment, comme à l'accoutumée en pareille circonstance, on ne ferait rien de tout cela, alors qu'il était très peu probable qu'elle y opposât un refus catégorique.
En désespoir de cause, nous ferions semblant de nous tourner vers des destinations contemporaines. Le neuf a son charme, paraît-il, et le chemin de fer, dont on parle tant, nous emporterait très vite vers une station balnéaire...
(À suivre, un jour ou l'autre, forcément...)
...
(Diligence : à défaut de pouvoir la prendre, s'efforcer de faire avec)
RépondreSupprimerEt plus vite que ça !
SupprimerJoli souvenir.
RépondreSupprimerArD
Oui (han !) :)
Supprimer(J'ai fait diligence avec Google Chrome et enfin pu trouver la case à commentaire.)
RépondreSupprimerL'âne fricat... l'inconguité est une apparition qui parfois ravit : on dirait que cette monture, tu as pu la chevaucher finalement jusqu'à ces bords de mer où l'horizon dépasse celui d'un jardin...
La vague de l'improbable sait toujours nous rafraîchir.
Changer de navigateur, comme parfois de monture, et soudain d'autres horizons
Supprimergrr commentaire perdu, reconstitué, à effacer si doublon, reprenons :
RépondreSupprimerBel Imaginaire d'Origine (BIO, suivre le lien mentionné ci-dessus dans le corps du post)
Où l'on assemble, sans crainte d'usurpation et avec diligence, astrances et papillons aux genêts du flanc des Cévennes (les sources du Tarn, le plus beau lieu du monde, sans exagération, où un jour de l'été 2009 je croisai l'arrière petite-fille de Modestine sur les pas de Stevenson)
Je ne peux effacer le grommellement (de la montagne), en revanche je me promets de remonter vers cette source autour de laquelle je n'ai fait que tourner, autrefois.
SupprimerLa dame à la licorne sera ailée (hélée) demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne.
RépondreSupprimerElle blanchissait en transparences
SupprimerA défaut de l'âne empruntez le papillon pour voyager. Il a meilleur caractère parait-il mais moins bon dos, évidemment.
RépondreSupprimerMoins buté, peut-être, le butineur ?
SupprimerAh Modestine ! Que je fus heureux de constater que Stevenson changeait d'avis au sujet de sa modeste compagne à mesure que ses pas l'éloignaient de sa pensée ordinaire et quotidienne, celle de l'habitude. Dans un village viticole de Champagne un vigneron de jadis se nommait Modeste Bourrique, sans doute que ses parents avaient cheminé avec Stevenson ! Amical souvenir et bel été !
RépondreSupprimerRemerciements rétrospectifs
SupprimerTout est bien, chez vous. Il m'y faudra revenir.
RépondreSupprimerLa porte est, pour ainsi dire, ouverte
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