Ceci n'est pas une pipe à opium...
... il n’y a de ressemblance que dans le fourneau, guérite panoramique diffusant les effluves empoisonnés d’un observateur trop zélé, attendant probablement la fin du monde, un remontant, le facteur, sa femme. Mais rien de tout cela n’arrivera.
Récapitulons. Lorsque l’on roule ainsi, depuis trop longtemps à découvert, le seul moyen d’échapper à l’observation est de sortir le grand jeu, c’est-à-dire quitter la ligne droite pour ainsi dire écrite d’avance en s’immergeant dans le canal, muni de l’équipement amphibie ad hoc de son cru.
Pas très compliqué, juste un peu d’astuce: le mouillage étant celui d’une hauteur d’homme, il avait imaginé un vélo modifié dans des proportions aquatiques; équipé de pédales en aile de requin et d’une queue du même tonneau, un masque et un tuba suffiraient à s’oxygéner, tandis que des ballasts sous les aisselles assureraient un équilibre constant.
Pas très compliqué, juste un peu d’astuce: le mouillage étant celui d’une hauteur d’homme, il avait imaginé un vélo modifié dans des proportions aquatiques; équipé de pédales en aile de requin et d’une queue du même tonneau, un masque et un tuba suffiraient à s’oxygéner, tandis que des ballasts sous les aisselles assureraient un équilibre constant.
Évidemment, les esprits chagrins, que décidément rien ne requinque, opposèrent à qui veut l’entendre l’aspect tordu de la démarche, le délire d’un déviant, la certitude selon eux d’un spectacle immoral.
Foin, le brevet avait été déposé en bonne et due forme, hélas, le courrier était resté lettre morte. Ils avaient dû prendre son enthousiasme en mauvaise part.
Pourtant, s’ils avaient été vraiment sûrs d’eux, ils n’auraient pas ignoré que les garde-côtes parisiens, postés à la Villette, arraisonneraient sans difficulté ni violence l’esquif frondeur, sous les yeux épatés de touristes en grappes. Mais dans cette histoire, tout le monde fit la sourde oreille.
...
La sourde oreille est un mal blanc...
RépondreSupprimerVous avez l'ouïe fine
SupprimerEt pourtant, quel pavillon!
RépondreSupprimer... un détail, dans l'arsenal.
SupprimerDevant la découverte, Nemo ne dit mot.
RépondreSupprimerJ'ai repensé à un tableau de Courbet, peu connu, dont j'ai la carte postale achetée à Ornans (25) bien avant que le musée ne soit modernisé. On y voit une jeune femme sur une sorte de planche à voile sans voile qui navigue sur les flots. Mais je ne retrouve plus ce document pour l'instant.
Belle photo du mirador !
Ce ne serait pas la femme en podoscaphe, ou quelque titre de la sorte ?
SupprimerSi tel est le cas, j'ai raté mon pastiche, qui serait devenu «Ourcq, est passé le cycloscaphe...»
Merci de ton passage, de retour de Germanie !
... chemin faisant, guérite en tête.
RépondreSupprimer... un original, un ornithologue, ou les deux ?
Supprimerdu canal à la tour, du gué aux aguets, ainsi vont de fil en aiguille les associations d'images et d'idées pour des histoires qui n'ont comme les rêves que l'apparence de la fiction
RépondreSupprimerDe fil en anguille, à la pêche aux dormeurs
Supprimer@ Dominique Autrou : oui, il s'agissait bien de "La Femme au Podoscaphe" (1865), j'ai retrouvé la carte postale, mais le tableau lui-même se trouve au Murauchi Art Museum de Tokyo, ce qui est moins près d'Ornans ou du musée d'Orsay.
RépondreSupprimerComme tu t'en souvenais, un certain Benoît Dehort avait illustré sa prose sur un blog, il y a déjà quelques années, avec cette "esquisse" pour le moins originale.
C'est très certainement la femme que recherche, sans vouloir le dire, mon personnage !
Supprimer@ Dominique Autrou : ah mais alors, la boucle (de cheveux) serait bouclée...
RépondreSupprimerJe réponds surtout pour éviter de rester sur 13 commentaires, non pas pour couper les cheveux en quatre
Supprimer@ Dominique Autrou : ouf, on est maintenant samedi ! :)
RépondreSupprimermerci !
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