Fumées
Il y a d'un côté une gigantesque «usine à gaz» (pour la voir, prendre un avion portatif à molette zoomeuse, l'Armée de l'air, l'Armée de terre et la Marine nationale réunies interdisant tout survol ou reproduction):
Et puis de l'autre, un port miniature (revendiqué comme le plus petit de France, pour faire marcher le tourisme).
(Il n'est pas précisé s'il existe un rapport de cause à effet entre ces deux extrêmes, et puis nos connaissances en botanique sont insuffisantes pour juger du bien-être de la végétation vernaculaire.)
Quoi qu'il en soit, c'est très précisément — et en toute connaissance de cause — au milieu de ces deux côtés que Jacques Prévert achète une maison en 1971.
Il y retrouve des copains, sa fille Michèle s'y plait, il doit y fumer cigarette sur cigarette (mais l'odeur a disparu sous des couches de peinture antiseptique)
Prévert y meurt d'un cancer le 11 avril 1977. La Seita n'avait pas encore trouvé de parade (fiscale) sous forme de cigarette électronique.
Le 8 septembre dernier, à 16h26, nous trouvions sur sa tombe située en contrebas, en descendant vers l'église: une fleur d'hortensia neuve, un couteau, une tige de lavande, un coquillage hélicoïdal, une cigarette sans filtre de marque Gitane, une coquille de palourde, une fleur d'hortensia usagée, un éclat d'ardoise ainsi que divers galets de provenance sans doute proche.
C'était une promenade, somme toute, ordinaire.
Note additionnelle du 15 oct. 2013:
L'éventuel lecteur du présent billet trouvera un point de vue fort intéressant ici, ou là.
L'éventuel lecteur du présent billet trouvera un point de vue fort intéressant ici, ou là.
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Avant la Revue, ce soir, un petit passage par : Scoopit Bonne soirée !
RépondreSupprimerMerci Olivier ;)
SupprimerJoli inventaire...
RépondreSupprimerIl y a une belle photo de Prévert (avec cigarette, ce qui ne plairait pas à la ministre Delaunay) dans l'expo Claude Simon, au Centre Pompidou.
Sa maison lui ressemble : sous une apparence "bourgeoise", le détail décroche et la poésie s'envole - en retour.
Oui, il s'enfumait sans nous enfumer (mais une vie privée complexe)
SupprimerJ'irai voir, ou plutôt lire, ton compte-rendu
Très émouvant et très belles photos ...
RépondreSupprimerEt en plus un lien vers Alternatiba ...voilà une journée qui commence bien!
Merci
Bernadette
Alter, légèreté du mot.
SupprimerMadame Delaunay va dire: "c'était bien fait!'
RépondreSupprimerElle doit, à l'heure qu'il est, se mordre les doigts manucurés !
Supprimer16h26 ? c'est l'appareil photo qui le dit j'imagine, ou alors ... Le genre "maison de" est toujours difficile, mais ici, c'est plutôt réussi. Le film présenté au rez-de-chaussée, Prévert et son monde, vous prend aux tripes, comme ça, au détour du chemin, comme par surprise. Vue à Beaubourg, donnée par Réa Simon au musée, une photographie de Jacques Prévert, par Claude Simon, très belle (à l'occasion des manifestations organisées autour du centenaire de C. Simon). A travers le siècle toutes ces rencontres que l'on découvrent entre ceux qui écrivent, peignent, photographient... mettent au jour des correspondances - qui n'ont pas forcément laissé des traces dans l'écrit - éclairent, émeuvent
RépondreSupprimer(je viens de vérifier, il retardait de trois minutes, cet appareil n'étant pas géolocalisable ―ou alors il serait asservi à une machine à remonter le temps ?)
SupprimerMerci de m'avoir montré cette photo, votre regard devra forcément éclairer le lieu autrement ;) il me fallait bien faire d'énormes impasses