civilisation
Côte picarde, 3
Au bout d'un certain nombre de jours, notre point de vue est devenu plus contrasté. Par la force des choses, si l'on peut dire, car nous nous étions habitués à cette douce lenteur, ce rythme organique, l'implacable report de l'inaudible. Il fallait lutter.
Nous étions emportés dans un va-et-vient immémorial, certes, mais pas tout à fait insupportable.
Le plus sûr était de partir en exploration, étudier de plus près la prétendue virginité de l'étendue balayée par ce vent sidérant.
A la hauteur à laquelle nous nous trouvons, il est difficile de se faire une idée précise de la nature du sol d'une part, des causes de son érosion d'autre part. Illusion tellurique ? Fluides en fusion ? Précipitation météoritique ? Quelle est l'origine de ces stries, ces dunes, ou encore quel animalcule puissant a ainsi pu créer ces monticules en quelque sorte extractifs ? Mystère.


Une preuve terrible — amusante à la fois — de notre impuissance est apportée lorsque nous croyons voir un corps étranger en suspension autour de notre satellite, alors qu'il ne s'agit en fait que d'un morceau de notre propre instrument d'étude qui, provisoirement abandonné à lui-même, nous suit, par un phénomène d'attraction des corps dans ce vide absolu.
Et c'est alors que tout à coup...
...
Beau piqué des images (et, à la fin, "la rousse rafle tout").
RépondreSupprimerLes rousses ont toujours du piquant
SupprimerEn effet, belle surprise, après cette élégie des matières
RépondreSupprimerceci était (comme) ma chair
Supprimer(... la belle galerie que voilà...)
RépondreSupprimer:)
SupprimerTrès jolie promenade !
RépondreSupprimer:))
Supprimertrès beau texte
RépondreSupprimer:-)))
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