Ici, là-bas





Je crois que cela lui fait plaisir de savoir que je viendrai vivre ici. Ou plutôt: je crois que cela lui a fait plaisir de savoir que je viendrais vivre ici. Du moins, je crois. Je ne sais plus bien.


Nous nous étions rencontrés ici, très précisément. Je n'aurai aucun mal à retrouver l'endroit, cette portion de frontière si particulière. Il y avait des témoins bruyants qui volaient tout autour.





Puis, il fut nécessaire de vivre normalement, dans une ville ordinaire. Ici il y avait une rivière qui ressemblait à un fleuve et qui coupait la ville en deux. Des canards et des cormorans l'utilisaient comme voie de circulation. Cela a dû durer de nombreuses années, je ne m'en souviens plus très bien. 





Désormais je suis libre, je vais pouvoir retourner là-bas. C'est après les collines, je pense. Il y a des signes qui ne trompent pas. Et puis en quelque sorte, j'ai tout mon temps. 





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Commentaires

  1. tout votre temps pour arpenter et partager vos souvenirs pour son plus grand bonheur, on imagine, et le nôtre

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  2. Savoir découper le paysage pour le fictionner.

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  3. Vous allez pouvoir vivre anormalement. Quelle chance

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  4. au risque de la répétition, ah ces photos de paysage, inquiétudement belles dans leur grande a(?)normalité

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