Crash Landing






À Mauguio, l'estuaire d'un fleuve côtier nommé Salaison ressemble à s'y méprendre, vu du ciel, au delta du Nil qui se serait mis la tête à l'envers. Les cabanes qui le bordent font comme si, en dépit des pressions immobilières circonvoisines, le monde de la surconsommation n'existait pas, dans une sorte d'Inch Allah nonchalant.
Il y avait ici un homme habillé en noir qui tentait de baliser la prochaine piste d'atterrissage.




Précaution bien tardive : tel un cockpit décapité, cette cabane-ci ne sera sans doute jamais reconstruite. Pour l'instant, elle est là.



Demeurent, dans cette horizontalité en suspension, quelques chevaux, peut-être, et quelques volatiles. Des félidés ici s'assoupissent en attendant le soir, et ses obscures poursuites.




L'inattendu serait, par-delà l’Étang de l'Or au bout de la route incertaine, cette équivalence ambiguë, comme une vague en miroir, ou bien l'inspiration de cette si lointaine, déjà, nouvelle vague, une observation d'architecte.



Mais ce serait presque un rêve...


...





Commentaires

  1. Remarquable méditation visuelle!
    Merci!

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  2. l'oeil acéré (les formes des immeubles et de la palissade, bravo) et l'amour des poètes dans un environnement propice

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  3. l'oeil un peu trop ébloui, malgré tout (on le verra sans doute plus tard)
    un manque de pratique méridionale (;)

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  4. Celine Gouel V16 mai 2014 à 18:33

    Ah ! oui, je reconnais cet endroit qui flotte au vent, un autre air, calme et simple, un autre temps qui persiste sans prétention, et qui donne envie d'y séjourner un peu...

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