Sommières, dernière


Le dernier matin, tôt, fut l'occasion de parcourir les allées d'une exposition symboliste. Nos pas, désormais, étaient devenus autonomes, à l'instar des mains du pianiste (une sorte de conscience globale se débrouillait pour, à la fin du délai imparti, renouer la mesure et finir, en quelque sorte, ensemble).
Mais avant cela, et durant à peu près deux heures, l'œil aurait le temps de se poser sur des formes mises habituellement à part, en conserve, en bocaux, à la cave ou au grenier, des bruits et des odeurs qui dataient d'une époque où, enfant, les mots se précipitaient tant et tant que la situation, loin de se clarifier, s'amalgamait, avec de loin en loin un pic dont l'éminence survivrait précisément. Un mot, sans doute, plus haut que l'autre.
Le plus étonnant tenait en ce que, vraisemblablement, des faits aussi complexes que, par exemple, nos épreuves (ou non-épreuves, d'ailleurs) sentimentales, ou plus sûrement sexuelles, et encore la majeure partie de nos désirs et de nos tristesses, trouvaient en partie leur source dans ce plasma.

Ensuite chacun a ramené, en somme, ce qu'il a pu.











(extrait) 






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