Le ciel, et le vent
On allait se balader sans but aucun, sans contrainte autre que celle de se reposer toutes les deux heures, à peu près, mais était-ce vraiment une contrainte, cette halte sous un grand frêne, parfois, ou bien des peupliers, ou encore un pommier, selon l'univers alentour. Le temps de délasser les articulations des jambes, devenues plus sensibles que les muscles. Ils semblaient perdre en sensations ce qu'ils avaient gagné en endurance.
On avait dans nos sacs de quoi boire, et puis des barres de céréales en cas de « coup de mou » dans un passage « chichiteux » (on avait les mots ad hoc pour dire les choses simples, parce que même quand on marche on se parle intérieurement, et à un moment donné, plus tard, il faut que ça sorte. Il sera toujours possible de fouiller dans ses souvenirs pour raconter, comparer, écrire, entre deux, trois photos, si l'on a eu l'idée, ou l'envie d'en prendre).
Il y avait des avions qui jouaient avec le vent dans le ciel d'été, la rétine gardait longtemps en mémoire la courbe de leur chant doré. Eux aussi étaient en couple, peut-être pour la même raison que nous, va savoir. En s'allongeant dans l'herbe il était possible de les voir s'éloigner, de plus en plus lentement à mesure qu'ils frôlaient l'horizon. Puis une dernière lueur, lointaine comme un astre qui meurt. Un virage, sans doute, le soleil embrasant la carlingue.
...
Et aussi, puisque nous sommes en été, et c'est peut-être le moment de se délasser d'une façon ou d'une autre, je relaie ce tweet auquel j'ai déjà répondu avec, comme il se devait, des photos dont la sensibilité ne m'était pas venue spontanément :
Vive les vacances, or ! ;-)
...
bel été à toi, cher Dominique.
RépondreSupprimerCarole
Merci Carole, et pour toi aussi
Supprimer(toujours autant de plaisir à écouter tes lectures)
Marche dans le ciel, pieds ailés d'Hermès...
RépondreSupprimerEn quelque sorte.
Supprimer(froissements accompagnés tout de même d'une légère inquiétude... on pouvait sentir la possibilité d'un enfer)