Le lit majeur

Il est toujours trop tard tard pour se prémunir. Si j'en crois ma propre expérience, et la littérature, à l'échelle humaine l'évènement survient trois ou quatre fois tout au plus, et encore ce ne sont là que les épisodes paroxystiques.

L'action est connue, et banale : un excès de pluie gonfle le cours. Celui-ci devient violent, avec des reflets éclatants. Le débordement envahit caves et jardins et ne dure que quelques heures, le temps de laisser place à la désolation. 

Les bâtiments, la plupart du temps ne sont pas altérés extérieurement; les fondations mêmes semblent ne pas avoir souffert, quand elles sont profondément atteintes. La capillarité a certes des conséquences imprévisibles sur le reste de la construction; les riverains, qui sont au fait, n'ont d'autre solution que de restaurer tant bien que mal les apparences. En général, celles-ci s'en sortent plutôt bien et le promeneur ne se doutera de rien. 

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