Interlude philosophique poilant
Vous autres, hommes sobres, qui vous sentez prémunis contre la passion et le délire et qui vous feriez volontiers un sujet d'orgueil et un ornement de votre vide, vous vous dites réalistes et prétendez que tel vous parait le monde, tel il serait en réalité : à vous seuls la réalité s'offrirait dévoilée, et vous-mêmes en seriez peut-être la meilleure part... Faites abstraction du phantasme et de tout l'apport humain, hommes sobres ! Ah, si vous le pouviez ! Si seulement vous pouviez oublier votre origine, votre passé, votre formation antérieure — l'ensemble de votre humanité et de votre animalité.
Nietzsche, Le Gai Savoir, II, 57
(Trad. Pierre Klossowski). *
* Cité par Léo Spitzer in études de style, TEL gallimard 1970
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Ecce gato.
RépondreSupprimer(mot d'expert !)
Supprimerah ben si même toi tu mets des p'tits chatons kromeugnons sur ton blog...
RépondreSupprimeraccompagnés d'une citation de Nietzsche, tu crois que ça te dédouanes ?
Ce blog, étant fabriqué avec les moyens du bord, doit être considéré en quelque sorte comme une zone franche (;)
SupprimerUn peu fort de café !
RépondreSupprimer(Mais traduction Klossowski pour Nietzsche, alors...)
Le rire ne tue pas
SupprimerCe billet tombe pile poil pour nous mettre de bon poil pour la journée. Merci à ce chaton épicurien de nous faire partager sa découverte des plaisirs de tout poil !
RépondreSupprimerIl faisait preuve d'une curiosité à tout crin
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