Miroirs
Il y a ce besoin, cette nécessité presque vitale tous les matins de faire front, de sourire intérieurement avant d'aller dehors. Un vrai travail préparatoire, une mise en jambes. Alors seulement il est possible de sortir en joie, ne pas simplement subir les non-réponses aux « bonjour, au revoir », neutraliser en quelque sorte les comportements dégradés, de ne pas sur-interpréter non plus les sourires de connivence ou de petit bonheur qui demeureraient invisibles sans cette préparation ; juste, s'en réjouir.
En contrepartie, car rien n'est jamais facile, comme par un défi lancé par le sort se trouve en ville le double parfait de la préoccupation, identique apparemment jusque dans les moindres détails. Ce n'est pas une bonne nouvelle, après tous ces efforts pour essayer de se départir de l'idée fixe, et que chacun reste en paix avec lui-même et avec les autres. Mais comment vivre désormais avec le mouvement imprévu de ce clone impénitent, irresponsable et stoïque. Sans doute, ne pas être le jouet de la comparaison.
...
Le chemin a mis sa couronne (!) Dans la solitude, nous sommes des rois.
RépondreSupprimerBien vu, un roi des fées, mais pas encore celui de Cholodenko ;)
SupprimerIl est juste que le cireur de parquet se repose un tantinet en admirant son œuvre : à l'Elysée, la tâche était moins agréable (l'invention de Morelle lui avait mis un coup).
RépondreSupprimerOn peut préférer François Morellet!
SupprimerAh mais, depuis que nos gouverneurs et édiles sont franco-espagnols, il est normal que la logistique se latinise...
Supprimerl'invention de Morel ! ... ce choix entre "la prison du réel et l'illusion libératrice d'une existence « holographique »" (Wikipedia dixit) me fait penser à la situation intenable de certain(s)...
c'est bien, François Morellet ! je découvre...
Il a, de Caillebotte, l'échine penchée sur le miroir du parquet
RépondreSupprimer