Tendres jalousies
C'est une sonate de Scarlatti
Elle est en fa mineur, je crois
Un petit courant d'air frais
vient caresser le bout
de mes orteils
clic-clac clic-clac
plop plop plop
plop
c'est à peu près ce que j'entends
quand je passe
sous les murs de ta prison
Mon souvenir
Je t'ai créé
de toutes pièces
avec tes murs en papier mâché
Mon oubli
Je t'ai entendue te lever, un bruissement ouaté.
Tout, alors, réapparaît, stupéfaction muette, inattendu comme une gifle. Ton regard entraperçu aussitôt disparu dans cette ruelle de Blois à l'automne 86. Les pavés de la rue Saint Lubin qui faisaient se tordre les pieds, distance, distance, la course sur le pont Jacques-Gabriel, les courants-d'air coquins des Jardins de l'Évêché et tu n'étais pas là.
Et pourtant
...
Et le rideau comme la fête aux étoiles...
RépondreSupprimerCette jalousie aurait plu à Robbe-Grillet (le rideau est une partition).
RépondreSupprimerentr'ouvrir la mémoire en poches ou rideaux sans qu'il y ait ombrage
RépondreSupprimerBruissements ouatés de la dentelle.
RépondreSupprimerSillon blanchi des souvenirs rêvés.
Ombre des désirs inachevés
@tous : merci d'être venus jeter un œil sur mes fenêtres ;)
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