Des contemporains aux Andins
Cet après-midi, le régime des nuages était celui des rangs d'oignons. On aurait presque pu suivre le guide.
Nous sommes tous les riverains de quelqu'un. Inutile, donc, de s'inquiéter ni de rebrousser. Quant au cul-de-sac, il n'existe que dans la tête du préposé aux signes (il faudra lui dire un mot, à celui-là). A contrario, il serait inconvenant de s'enivrer d'une quelconque transgression ; après tout, nous ne faisons que notre devoir, qui est d'aller vers ces autres nous-mêmes et de tenter, inlassablement, la conciliation. Pas facile mais de toute façon, la plupart du temps la route continue.
Au retour, il a bien fallu se rendre compte que l'état de la mer ne permettait pas une traversée en barque. Le vent frisottait une surface devenue aussi méphitique que le visage du capitaine MacWhirr au réveil avant la tempête, dans le Typhoon de Joseph Conrad. Alors nous avons contourné les reflets des grands saules, évité autant que possible les trous d'eau résultant d'un entretien à mi-temps, pris sous les charmes coiffés comme David Bowie (époque Aladdin Sane) et réintégré notre fabrique d'idées, équipée — en dépit des apparences, de tout le matériel moderne nécessaire à la diffusion du présent propos.