Ah, ce gazouillis des oiseaux
Peu avant l'ensevelissement définitif
Une main aimée aimant amante
A laissé tomber une feuille pliée en quatre au fond du trou
Hélas je ne pouvais plus la lire
Le déclic est un brin d'herbe mâchouillé (nonchalamment) le long de la rive
En ce printemps naissant (mais si : dès cinq heures ce chant nouveau !)
J'ai voulu connaître le goût du trèfle
Avec mon Opinel de poche, j'ai fendu précisément le pédoncule en quatre afin d'en concentrer les sucs à la sucée
Un violent parfum (d'enfance) requerrait une note boisée, complémentaire. L'ai trouvée en mâchouillant un chaume voisin (ce fut un si, ou un ré, je crois)
Maintenant débarrassons-nous de ces vêtements (non, vous, faites ce que vous voulez, comme il vous plaira, comme cela vous chante...)
L'embrassement de la rivière est accéléré par le contact avec la grève qui émoustille les doigts de pied
Il faut se laisser porter entre deux eaux, éviter autant que possible les rapides car là se tiennent les premiers prédateurs, dans leurs cuissardes en caoutchouc
Gare aux leurres
L'estuaire se devine à son goût salé
Un banc de krill est une aubaine, le traverser lentement et le filtrer avec ses fanons
Ensuite, plus au large, lancer des petits cris et leur retour, dans le sonar de la boîte crânienne, renseigne sur l'environnement
Quand il est possible, sonder
Ceux qui le veulent pourront frayer (tout est question de goût)
Mais ne restez pas là
hors d'atteinte
isolés
...
Abus de verveine ? Vous êtes sûr ?
RépondreSupprimerPour le kriller fou, c'est leurre.
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