La rambleur
Une brume en suspension et ses halos mobiles contrarient les extrémités cassantes du jour. La lumière est indirecte, peut-être est-ce dû à la proximité de multiples confluences et d'anciennes carrières transformées en étangs. En tout cas le mot, rare, discret, presque rustre voire inquiétant (on le trouve chez Claudel et Barbusse, plus près de nous chez JP Kauffmann et probablement ailleurs) est sans éclat immédiat, sans douceur particulière. Disons-le, vieilli. Je le garde en bouche comme un bon vin (de pays) avec ses notes d'automne, alors les marronniers de la place de l'Europe (à fleurs, les marronniers, étêtés mais à fleurs), effrayés par cet anachronisme, dressent leurs bras au ciel en criant au scandale. Le reste du jour, je dois leur expliquer la nécessité de garder ce mot vivant coûte que coûte, comme si je n'avais que cela à faire.
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un mot qui vit là un sursis de bien élégante manière !
RépondreSupprimerMerci pour ces ombres à la douceur éclatante...
RépondreSupprimerTu as bien fait de le garder, ce mot, car je ne l'ai pas trouvé dans mon petit Robert !
RépondreSupprimerTes (belles) photos non plus, d'ailleurs...
The rambler from Bill Frisell va drôlement bien avec ce mot...
RépondreSupprimerArD