les noces
Comme tous les ans à pareille époque, le tronc chenu du vieux pommier point encore trespasse (bien qu'il se rapproche tout doucement de l'état dit in articulo mortem) abrite, héberge — à son corps défendant ? les amours saphiques de la vigne et de la clématite. On l'appelle Vinteuil, et il murmure encore un air mélancolique quand on le caresse en l'appelant par son nom.
Si l'on n'y prend garde, bientôt les puissants et prétentieux conifères du voisin auront raison de cette idylle rafraîchissante, et j'en serais fort dépité. Il va donc falloir endosser — à contre-coeur, les lourds et encombrants habits du bailleur mâle et aller lui demander de convoquer sur-le-champ les artistes de l'élagage, leurs scies et leurs aériennes cisailles.
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Merci de cette invitation à de si belles noces !
RépondreSupprimeret oui, il faut gronder pour les protéger, même si c'est toujours désagréable, la cause le veut
RépondreSupprimerMerci à vous deux, je reviendrai bien entendu ici vous donner des nouvelles :)
RépondreSupprimerencore un répit, une si touchante idylle !
RépondreSupprimerUne sonate pour sa pomme... L'arbre porté par la musique, en somme.
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