manu militari
La fille à l'angle ouvert, celle de la dernière fois, je l'ai revue sur un quai et toujours par hasard : coiffure et carrure à la garçonne sous un calot en biais (vite, elle l'a ôté), pommettes rose vif, omoplates en cintre inversé soutenant un débardeur fauve, short de camouflage aux très courts revers (deux clés scintillent à la ceinture). Plus loin sous les jambes finement mouchetées, les pieds nus dans des bottines sans lacets.
Nous étions faits pour nous entendre pensais-je, à raison ; sommes donc devenus rapidement les meilleurs amis, ma mémoire en fait foi : un dialogue tracé au cordeau mais non dépourvu de sous-entendus. Impensable droiture en ces temps emportés !
Résumons (par ce temps nous sommes pris) : elle était marinière et l'écluse est en panne.
Il faut pourtant poursuivre.
...
Ces jours-ci, tu aimes la marine !
RépondreSupprimer(Elle te fait grimper aux arbres)
(déjà, grimper au crayon ! ;)
SupprimerSi les écluses se mettent à faire le coup de la panne, alors l'angle de vue risque d'en prendre un coup.
RépondreSupprimerUne histoire qui vogue d'écluses en écluses et de regards en désirs... J'aimerais beaucoup lire la suite !
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