Chant à l'asphalte en huit vers pauvres, mais doubles (Yeu, I)




J'aimerais être un bitumeur (moirer de sable un port majeur)

L'odeur épicée du goudron (ô le cœur, ébullition)

Marcher dessus le soir venu (il va de soi qu'à moitié nu)

Risquer l'asphyxie au matin (quand les vélos prendront la main)







Mais déjà il faut revenir (la vague crisse et puis s'étire)

Avant le pont est écrit : pars ! (l'écume en est un avatar)

La fin du temps est un calice (on n'aime pourtant pas le vice)

Ultime effluve de gasoil (ennui profond des odeurs mâles)







...




Commentaires

  1. Je préfère le parfum de l'océan à celui du bitume, mais le bleu du ciel vendéen assorti aux volets des maisons basses me fera rêver jusqu'à mon dernier souffle !
    Merci pour vos photos...

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    1. J'ose un faible pour les effluves de port. Et les photos aussi portent des odeurs, j'essaierai la prochaine fois d'en choisir de moins bruyantes :)

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    2. le bitume ça va, un temps (le problème c'est qu'il a tendance à rester dans les narines et la petite migraine comme le goût des sardines dans la bouche)
      le gaz oil ou l'essence, NON

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    3. (la suite sera plutôt dans le genre lieu ou bar cuit à la vapeur !)

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  2. J'aimerais être un bitumeur (frimer du haut du finisher)

    L'odeur épicée du goudron (au cul grésillant du camion)

    Marcher dessus le soir venu (dans les brodequins des verrues)

    Risquer l'asphyxie au matin (le gazole brûlant les mains)

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  3. Réponses
    1. , noirs souvenirs : 6 mois au cul du camion déversant l'enrobé, 6 mois à suivre le finisher, la plante des pieds échauffées, les vapeurs de fuel (pour nettoyer les outils) qui bouffent les neurones...

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