Les ales et les asters
Une départementale en Seine-Maritime lundi dernier, au retour de Pourville-sur-Mer. Le reflet soyeux d'une étendue dorée attire l'œil et tout le reste, il vaut mieux s'arrêter. C'est de l'orge, dont on fait de la bière. Au bord de la route, des marguerites, qui ne sont d'aucune utilité. Sauf qu'elles font revenir au bord de la mémoire les soirs d'été quand, de retour de Bretagne et de ses visages, ses gestes et ses voix aimés, on stoppait la voiture dès la sortie de Dinan, vers Évran ou du côté de Bécherel, pour ramener à Paris une grande brassée de ces élégantes. Elles souriraient longtemps dans un vase profond rempli d'eau fraîche avant qu'un matin une odeur sure de foin vieilli nous rappelle que les vacances sont finies. Mais tout recommence, seuls les acteurs ont changé.
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Un parfum d'orge mûr dans le vent du soir et les souvenirs sautent à la gorge...
RépondreSupprimerMerci pour ce parfum et cette lumière !
Champs et contre-champs... Les bières artisanales se développent, les souvenirs sont des rêves de parfums.
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