La ronde du 15 septembre : Vacance(s)

Le 15 septembre, la ronde.

Principe : le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième, etc.

Le mot « vacance(s) » pour prétexte, c'est le promeneur qui vient nous rendre visite, tandis que mon texte est publié par Jean-Pierre Boureux. Merci à eux deux et à tous.

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Septembre

On pense sans colère à la mort, l’été se termine.

On y pense en cueillant les fruits noirs à l’abri des dunes - tellement de mal, de griffures pour si peu de sucre violet au bout des doigts oh vraiment ce temps qu’on y passe - sous le ciel attifé à la diable, coureur, ravagé, ou bien tout écaillé de blanc et d’argent dans les premiers jours du vent d'ouest. Il y a celles qui sont trop fermes encore, et qui tiennent au bout des ronces, les autres à l’inverse dont on écrase les grains (drupes plutôt), le bruit du pot à lait en aluminium qui balance à la ceinture, et la résistance élastique du pull bleu pris aux épines.

L’ajonc pousse à côté, entremêlé aux ronces, et il se peut - rarement - qu’on y trouve un bouton de velours jaune, mais bien timide, sans ce glorieux parfum de sucre que les fleurs prennent au soleil de mars. A proprement parler l’ajonc est une plante sans feuille, un barbelé vert piqué d’étoiles filantes.

Vivre là d’une saison à l’autre, compter pour rien : descendre par paliers l’échelle de l’ambition, mener un léger commerce, s’abonner à une bibliothèque de village. Et le soir, assis, trier les mûres et ses souvenirs, stériliser les pots et peser le sucre. Rimbaud aussi est mort, et on est bien loin d’avoir lu tout Simenon.

C’est la saison des salamandres.

Texte et image : le promeneur

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La ronde tourne, cette fois-ci, dans le sens suivant (un clic sur le nom de l'auteur libère le lien de son blog) :

Jean-Pierre Boureux chez Céline Gouël, chez Guy Deflaux, puis Hélène Verdier, Élise L, quotiriens, un promeneur et enfin Dom A, etc.

- prochaine ronde le 15 novembre -

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