Partage du soir




Il y a une grosse pagaille au fond du jardin. Manque d'intérêt ces derniers temps.




À vue de nez, le désordre n'est pas évident, si ce n'est par quelques signes de lassitude, de recul, symboles d'un soir d'été attardé...




... mais au ras du sol, quand on prend le temps de se transformer en mulot, ou en insecte, ou en araignée, ou en tout ce que l'on n'est pas habituellement,



on voit ce monde qui change, un peu comme celui d'en haut mais en moins bavard, croit-on, sans doute parce qu'on n'a pas les bonnes oreilles, ou pas le même langage, en tout cas pas la même envie de démonter les éléments de ce langage avant leur solidification, quand tout devient plus difficile,



au fait, 



tu rentres quand ?


...





Commentaires

  1. Enfant, je passais des heures à écouter le chant des insectes couchée au ras du sol, le menton posé sur les paumes, silencieuse et attentive. La respiration du vent dans les herbes hautes et la course des nuages sont un spectacle toujours renouvelé qui me fascine encore...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Histoire de changer de position, demain soir il y aura une éclipse de lune ! (sauf accident majeur)

      Supprimer
  2. Lune rousse, ai-je entendu (entre, à peu près, 3 et 6 heures du matin).

    Truffaut, le cinéaste, a longtemps cru qu'il faisait de l'horticulture.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire