Entretien avec un cheval


Alors,






il a fallu, après l'abdication du pommier hors d'âge et désormais transformé — c'était prévisible — en bois de chauffage, s'affairer à l'édification d'un treillage qui serait à même, l'été venu, de supporter les entrelacements étroits et profus de la vigne et de la clématite. C'est un ensemble rudimentaire de tiges de bambous liées entre elles et arrimé au mur par l'intermédiaire d'un câble en acier souple et solide comme un orin. Au moins l'espère-t-on. Dans le pire des cas, après l'orage et sa bourrasque il suffira de haler le tout et puis à Dieu vat.

Cet « emmanchement », une fois verticalisé et avant que les nouveaux rameaux s'y immiscent, s'en emparent et le fassent disparaître, m'a fait penser à une construction vue à Beaubourg en 1980. L'exposition était nommée Cartes et figures de la Terre, à la faveur d'un énième déménagement j'en avais retrouvé le catalogue épais et intact et l'avais à nouveau feuilleté attentivement, raison pour laquelle sans doute le souvenir est comme neuf. Ne restait plus qu'à chercher les quatre pages relatant la façon qu'ont les Micronésiens d'écrire leur territoire de houles entrecroisées.






photos Musée de l'Homme
clichés J. Oster
texte Jean-Pierre Siorat



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Finalement, c'est assez cocasse : on voulait être géographe, océanologue, scientifique et coureur des mers.








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Commentaires

  1. Et finalement on est géomètre jardinier...
    C'est équi...valant !

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  2. La Micronésie, sans doute une addiction au micro (même si l'on est à cheval sur l'écriture)...

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  3. j'ai pensé aux tours Eiffel et autres monuments réalisés avec des allumettes (merci pour le lien vers les archives...) PdB

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