Garralda, en 12 heures plus ou moins chronologiques
Depuis l'endroit où nous nous trouvons, sous Gréciette, on aperçoit à quelques hectomètres, au delà de la route qui mène d'Hasparren à Hélette et en regardant vers l'est-sud-est, le pic de Garralda (465 ou 470 mètres selon la carte utilisée) et auquel nous n'aurons jamais le temps de monter, faute de temps (un des paradoxes des « vacances »), mais surtout par peur d'en revenir trempés, quand bien même il flamboierait dès les premières heures du jour. Nous maîtrisons mal encore l'interprétation météorologique du lieu.
Comme souvent en pareille circonstance, il est intéressant de photographier le même point de vue à des jours et à des heures différentes, histoire de se constituer une sorte de suite chromatique et, en fin de compte, presque musicale, un peu à la manière d'Andy Warhol, mais avec une ambition moindre, et dans des proportions plus modestes. D'ailleurs la suite apparaît décousue, passant en quelques heures seulement d'un gris profond au bleu outremer en passant par le rouge sang (« sang de bœuf »?).
Parfois, avant l'heure de la traite, des brebis viennent animer le tableau. Elles habitent en un instant la totalité du pré puis, au signal, disparaissent à la queue leu-leu sans sourciller (et sans un bêlement plus haut que l'autre). Un couple de gypaètes (barbus ou non, difficile à dire) veille au grain, au cas où. On aimerait rester longtemps dans cette demeure. Dans ces conditions, impossible d'oublier que nous sommes ici dans la région d'Élise L., et la chronique par elle tenue régulièrement dépasse souvent le cadre de ces frontières naturelles. Ce cadre, nous l'élargirons bientôt en allant vers la mer, tropisme quasi congénital.
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Pays Basque magnifié !
RépondreSupprimerLa beauté du lieu facilite les choses ! :)
SupprimerSublime !
RépondreSupprimerLe chromatisme est un réalisme exacerbé. Le photographe est son berger.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup cette idée de photographier le même paysage en laissant le temps (dans les deux sens du terme) l'habiller et le déshabiller d'ombres et de lumières. Je le fais devant ma fenêtre et la vie y passe comme les minutes du sablier...
RépondreSupprimerLes formes douces de ce paysage sont empreintes de poésie et d'une belle sensualité et que dire du flamboiement final !