la ronde du 15 juin : Jardin(s)


le 15 juin, la ronde.

Principe : le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième, et ainsi de suite.

Le mot « jardin(s) » pour prétexte aujourd'hui, je reçois un promeneur tandis que mon texte est publié par Jean-Pierre Boureux sur son blog Voir et le dire
Merci à eux deux, merci à tous ceux qui font la ronde.


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nuit de juin



dans le bleu profond il a passé la barrière, 
la main de l’enfant agrippée à la sienne
il devine à ses pieds l’herbe qui fouette les chevilles 
puis le trèfle frais et souple dans la première rosée
du milieu de nuit

au dessus de la semaille d’étoiles
crépite sans bruit entre des chiffons mauves qui dérivent

ils marchent et la main de l’enfant est plus confiante
souple et chaude (un mulot , une mésange entre ses doigts)

ils ont traversé en biais la pelouse
évité les ruches
rejoint le potager, et enjambé la bordure de buis
le sol parait meuble, léger, sableux
on sent le parfum des légumes 
mêlé à celui plus sucré du blé des champs alentour

au hasard une coquille d’escargot craque sous le pied
et c’est là que sans un souffle 
l' effraie blanche se pose au coin du mur
pousse son cri, un chuintement

il se tourne alors vers le visage de l’enfant
que la promenade a apaisé
on dirait un miroir du sien







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La ronde tourne cette fois-ci dans le sens suivant, par ordre de tirage au sort (un clic sur le nom de l'auteur libère le lien de son blog) :



— prochaine ronde le 15 septembre —


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Commentaires

  1. Prudents ils ont évité les ruches, pas la coquille d'escargot... Mais les parfums et les bruits perçus dans l'enfance sont efficacement restitués ici

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  2. merci, jacques, pour cette boucle de vie

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