En chemin
Les pas, leur bruissement dans l'herbe mouillée. L'odeur poivrée des friches. Rapidement chassés, les soucis baguenaudent comme des papillons blancs tout au dessus des cirses, des cardamines, des renoncules et des fleurs de coucou.
Une île est habitée entre Marne et Morin, on en fera le tour aussi loin que possible. Il suffira d'un pont pour enjamber le fleuve, ou d'un bac, va savoir, ou même d'une barque. Après tout, sous un air saisissant ce n'est qu'une rivière, la Seine au confluent a remporté le titre.
Le chemin n'est jamais le même car nos pas le partagent ; il y en a donc mille, peut-être plus encore. On rentre par les blés, dans le limon du méandre. Le rêve inaccessible n'était pas derrière une quelconque grille, mais de ce côté-ci, sous le mouvement des pieds exactement.
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"Chemin faisant", autrement dit...
RépondreSupprimerIndissociablement, Mouloudji fait toujours l'école buissonnière.