D'une chanson




En dégrafant le ruban naphténique
Bitumineux, glissières, voie historique
Tempo sacré des stations-service
Edward Hopper, le soir, est au supplice

Le design d’une pompe opaline
Plein d’éthanol, café, moue enfantine
Le souvenir d’une robe électrique
Fait de la peau, soudain, terrain tragique

La vie, le soir, sous les phares 
La vie, ton reposoir
La vie, le soir, sous les phares
La vie, drôle d'histoire



Un chaud de four flagelle l’habitacle
Vitres ouvertes, la nuit, et sans obstacle
Bestioles au cœur d’un air iridescent
Sur le pare-brise, vaincues, taches de sang

En contrepoint ta nuque et ta cheville
Entre les deux, un rien, mais qui l’habille
Comment rester discret dans la défaite
Chapeau de paille, un verre, une cigarette

La vie, le soir, sous les phares 
La vie, les choses à voir
La vie, le soir, sous les phares
La vie, drôle d'histoire



Chanter si dans le temps tu conduis
Presse l’envie, bientôt, d’un triste ennui
Claquent les remords et les regrets
Comme le frais, au fond, tu attendais

D’une chambre en amont simple et mate
Tu dors déjà, murmures, mains délicates
Étoffes en vrac éparpillées très haut
Sous la dentelle, tes seins, fondamentaux

La vie, le soir, sous les phares
La vie, ton écritoire
etc.














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