la ronde du 15 septembre : Ouvrage(s)
Le 15 septembre, la ronde
Principe : le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième, et ainsi de suite.
Le mots « ouvrage(s) » pour prétexte aujourd'hui, je reçois Jean-Pierre Boureux tandis que mon texte est publié sur le blog jfrisch - La vie de JF (qui fait suite au blog un promeneur).
Merci à eux deux, merci à tous ceux qui font la ronde.
...
Ouvrage
J’ai en mémoire les paroles et quasiment la sonorité des paroles de ma grand-mère : « laisse-moi finir mon ouvrage ! » ou encore : « je retourne à mon ouvrage ». Dans le premier cas elle signifiait vouloir terminer des travaux d’aiguilles sur sa « table d’ouvrage » et dans le second elle partait reprendre un travail domestique en cours. Ces expressions sont quasiment obsolètes, le terme « ouvrage » n’est plus guère employé de nos jours, à peine entends-je de temps à autre : « j’ai de l’ouvrage ».
Je me suis alors demandé si j’ai qualité à employer ce terme, s’agissant d’une production personnelle. Je réponds par l’affirmative uniquement dans le sens de travail d’exception, de longue durée, doté de qualités propres. Ce peut-être un ouvrage intellectuel ou manuel. Dans le premier cas il s’agit par exemple d’un livre ou d’un article particulier qui a eu une incidence sur le long terme, car l’écrit demeure, dans le second il est question d’une réalisation matérielle remarquée par diverses personnes pour sa qualité. Chaque fois cela sous-entend que l’ouvrage dont il est question connaît une suite, une résultante remarquable, alors on s’approche de l’œuvre, celle qui par exemple résume et termine une vie comme celle d’un personnage de roman gidien.
« Cent fois sur le métier… », et bien oui, j’ai dû cent et mille fois reprendre et travailler à nouveau cet ouvrage de menuiserie-ébénisterie élaboré de A à Z : acheter en scierie un plot de chêne brut coupé depuis des dizaines d’année, le transporter, en raboter, dégauchir, tailler, façonner les planches. Rendre chaque élément compatible avec son voisin, assembler au plus près et solidement, polir. Et puis enfin décorer en marqueterie et peinture sur cuivre. Alors l’ouvrage abandonne de sa rudesse, celle du matériau comme celle du labeur, s’assouplit et gagne en civilité, se fait écrin d’ouvrages d’écriture. Se féminise aussi car, sans aucun doute, voici de « la belle ouvrage ».
bibliothèque : conception et réalisation JP Boureux
marqueterie abstraite figurant l'eau parmi les quatre éléments
peinture sur cuivre figurant l'hiver parmi les quatre saisons
...
La ronde tourne cette foi-ci dans le sens suivant, par ordre de tirage au sort (un clic sur le nom de l'auteur libère le lien de son blog) :
à l'envi*, Guy Deflaux, Jean-Pierre Boureux, D. Autrou, jfrisch, Noël Bernard, Hélène Verdier, à l'envi etc.
* à l'envi fait suite au blog quotiriens
— prochaine ronde le 15 novembre —
...
Ici, un "ouvrage d'art"...
RépondreSupprimer