The funky dreamer
C'est à l'approche du mur que tout fait jour. Précisément à l'endroit où la cloison en rencontre une autre à la perpendiculaire. Ici descend une conduite, elle incurve l'angle droit en dessinant deux horizons verticaux enroulés sur eux-mêmes par lesquels le temps se distend, s'étire, se retourne et file comme une bobine de papier dans une rotative d'imprimerie. La voix chuchotée devient étrangère et se disperse symétriquement, dans l'accompagnement d'un grondement de cataracte. La granule des murs, d'abord lissée par la lenteur de l'accommodation, prend tour à tour une forme sèche ou polie, à la manière du zoom opéré par un microscope électronique, chaque paysage agrandi en révélant un autre qui semble indifférent au précédent. Quand la progression physique est ralentie par la volonté de ne pas se cogner, quand tout devient flou avant de fermer les yeux, inversement l'esprit est happé dans la fente, laminé et éjecté de l'autre côté, vers le passé et à vitesse démultipliée. La comparaison pourrait s'arrêter là.
Mais les bons et les mauvais souvenirs, à peine surpris du dérangement s'observent, se colorent, s'expriment, se perturbent, se bagarrent, se dilatent, se métamorphosent et s'entremêlent.
Ils sont frères.
Ils sont frères.
...
La musique "funky" de Ligeti fait le reste...
RépondreSupprimerUne musique qui n'Echappe pas à la règle ?
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