Éden, paragraphes [1]







au jardin
juillet en 5 minutes chrono
(sensiblement)

2 photos instantanées
1 chronique lapidaire

c'est l'été, c'est l'éden



   




     Écrire, ne serait-ce qu'un peu, autour d'un mot, comme boire un verre à la table des amis
d'enfance
     Le temps où il était impossible d'approcher une rose sans que la lèvre tremble
la toucher ? effort surhumain
     

     Écrire cela, vite, écourter le temps de relecture
Publier aussitôt



     Le souvenir de ceux qu'on aime s'évapore, on les voit réapparaître — sporadiques — le matin et le soir, détail d'un visage, intonation sur un mot, une expression 
     Dans nos vies, ce mouvement perpétuel de locataires, 
révolutions 



     On garde le sourire — un beau bagage — et les mains dans les poches
     le mur à pêche est doux comme une pomme cuite sous la cendre de la nuit
     son moelleux pallie à l'absence de mordant
     le sourire 
          incrédule devant tant de luxe
     et les mains 
          nues, inoccupées




     Tard hier soir, le doigt fatigué glisse sur le clavier en signant un mail :
« baisers dfoux »
     la distraction est trop belle pour être corrigée






...


Commentaires

  1. quel plaisir bienveillant ce billet, ce matin

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  2. oui, belle coulée des mots simples comme les fleurs - sans réthorique autre qu'esthétique.

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  3. Fleurs et fruits sucrés d'été nous enivrent de plaisir comme les baisers dfoux :-)
    Bel été à vous et Merci !

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  4. Il y eut aussi les baisers bfoux. De la dentale à la labiale, on retrouve son chemin.

    ArD

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