La ronde numéro 26 : paysage(s)
Aujourd'hui, la ronde, suite de textes en échanges
sur le thème « paysage(s) »
Principe : le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième, etc.
J'ai le plaisir de recevoir à nouveau Hélène Verdier, auteur du blog simultanées, tandis que je me déplace chez Guy Deflaux
Merci à eux deux, merci à tous ceux qui font la ronde, et à leurs lecteurs
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entourements
format portrait
vertige des cîmes, point aigü, jambes parcourues de sensations électriques, ancrage au sol, tête frôlant les nuages, sensation de vide qui crée vide de pensée et lui, parlant, pointant du doigt le grandiose et l'infime quand arrimés au lieu vous ne vouliez que le silence pour vous distraire du tangage,
voitures en arrêt au Point sublime des gorges du Tarn / Fossiles des Bondons sur le sentier pelé des mamelons / odeurs de soufre, cuisson des œufs aux fumeroles volcaniques de Hakone /
il faut bien s'élever pour sentir et ressentir les profondeurs sismiques, l'histoire géologique et celle de l'univers, la vie des fourmilières, le vertige du temps qui passe, la conscience d'être,
format paysage
puis, à moins que ce ne soit avant ou après,
l'épingle que vous êtes en ce lieu en ce temps, l'épingle se saisit de cet entourement, le corps, la tête, vos propres yeux se tournent et retournent de l'ensemble au détail, et viennent tout expliquer, et font rassurement,
le soleil immuable, le mouvement des nuages, le souffle du vent, la couleur des toits comme celle des pierres, et le chêne ou le pin qui déclinent les verts,
le tracé des chemins, le grondement des routes, la fumée qui dit ici brûlent les feux qui dénombrent les âmes comme on dit autrefois, le vert tendre des printemps, le jaune épais de la fin des étés qui reviendront comme saison d'enfances toujours remémorées,
la mer des recommencements, celle d'où l'on pourrait s'abstraire de toute trace humaine, celle qui introduit l'infini dans l'invariable diversité des vagues et des courants et toutes leurs conjonctions que le regard embrasse,
la mer qui trace les perspectives obliques du corps en mouvement, promenades sur tous les rivages, triangles d'or et d'azur (transfigurés) formés à la rencontre du ciel, de l'eau, et des broyats de pierres au sablier des jours,
et puis,
cet aigle dans le ciel par dessus les menhirs,
ou ce bateau tout de rouge bordé,
Texte et image : Hélène verdier
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La ronde tourne cette fois-ci dans le sens suivant :
NB chez Giovanni Merloni
GM chez Franck
Franck chez Jacques
Jacques chez Hélène Verdier
HV chez Dominique Autrou
DA chez Guy Deflaux
GD chez Marie-Noëlle Bertrand
MnB chez Marie-Christine Grimard
MCG chez Dominique Hasselmann
DH chez JPB etc.
— prochaine ronde le 15 mars —
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belle(s) description(s)...
RépondreSupprimerEntre format 'paysage' et format 'portrait' j'hésite tout autant, le peintre reste indécis devant tant de possibilités offertes.
RépondreSupprimerDes gorges du Tarn au mont Fuji, les paysages virevoltent. Ils sont vivants et scintillants.
RépondreSupprimerEnivrants.
Merci Hélène pour cette dentelle en mouvement.
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