Heureusement
Dans la maison accroupie sur ses poutres apparentes, où certains ont
posé des mots issus du lexique publicitaire, avec il est vrai beaucoup de tact, ou une conviction apprise : du cachet, de l’authentique,
mais, en réalité, une maison qui n’est plus que de la peau sur des os, des
fenêtres sombres et étroites autour d’une cheminée pulmonaire, à
la façon d’une aïeule multiséculaire recroquevillée sur
elle-même et dont l’œil, seul, manifeste encore, par jets de lave
successifs, pour qui à la force de regarder, de la lucidité, un esprit vif et
intranquille,
Heureusement, le lierre,
On n’a jamais pu
empêcher l’humidité de remonter par les murs et se mélanger à
la suie, les vêtements sont imprégnés d’une odeur
caractéristique qui fait, au café, les gens se retourner, ou au
cinéma, dans une salle d’attente, les endroits fermés ;
tiens, celle-ci, tiens, celui-là,
Heureusement, le
vent,
La plupart des
hommes qui rôdent autour pensent à partir du ventre, et vers
le bas ; ils pensent surtout à faire main basse sur le terrain, et sur ceux qui y vivent, et à
ripailler en famille, manifestement chez eux, obsédés par les
obsèques, et par la peur,
le front luisant de moustiques écrasés par les invectives,
Heureusement, la
nuit,
Le paysan, se disant
– à juste titre – exploitant, furax après une mauvaise herbe,
l’appelle : ordure ! Ça en dit long, non,
« Tu exagères,
ils ne sont pas tous comme ça. Allez, viens, »
― Bon,
Heureusement, ta
main
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