Égarements



« Peut et doit devenir sous-chef »
(appréciation portée sur Paul Valéry dans une note de service du ministère de la Guerre, 2e bureau de la 3e direction, année 1900)



C'est donc ça. Il faudrait suivre les ordres et faire machine arrière, et carrière dans l'administration. Puis, le soir venu, remplir des grands cahiers d'une écriture fine et méticuleuse, encombrée de notes et dessins a priori incompréhensibles, le vent de la langue, en quelque sorte...

Ou alors, du vent de la langue au pied de la lettre, de la cuisine en soirée quand il fait froid dehors. Chacun apporte ce qu'il peut. De quoi provoquer l'ivresse d'une réunion clandestine. Des mots glissés entre le cou et la nuque. Essayer de croiser nos conversations avec les arbres. La pluie, les bourrasques, l'infinie tendresse d'une couche de feuilles mortes sur quoi les pas, lentement, s'enfuyaient.




« Je m'égare, mais plutôt par licence que par mégarde »

( Montaigne, Essais, III, 9, 1580)




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