Lettre morte
Une pie
suivie de son amie
négocie ferme un bouton de costume
dans le vague du terrain
là où les pas se perdent
vieille veste de travail ?
Au moment de remplacer la gouttière de l'appentis
(préserver l'eau, réflexe ancien redevenu terriblement moderne)
des pépiements m'alertent : j'avais oublié le nichoir vermoulu et pourtant occupé chaque année, un squat) pendu au bout d'une ferme de charpente
Il faut suspendre les travaux ; laisser le temps aux oisillons de s'envoler vers leurs contribules
me voici dans la peau du bétonneur forcé de couper l'avancée d'une autoroute ou d'un aéroport : des individus concernés habitent un arbre
Je range les outils
Le matin, un brouillard compatissant entretient le paysage
les éoliennes se sont tues
une file de fourmis serpente vers les fraisiers comme le train électrique de l'enfance entre les pieds de la coiffeuse et l'édredon chu
comment ce souvenir est-il arrivé là tout nu
va comprendre
Lettre morte
terre brûlée
solitude
sous le linge
en attendant la pluie
aime cette pie suivie de son amie
RépondreSupprimerElles sont inséparables, je crois
Supprimermerci à vous Brigitte