Les bogies
Depuis le tabouret où je suis assis, là, si je lève les yeux par la fenêtre (un rectangle horizontal au format étroit, celui d’un cinéma daté rétif à la notion de panorama ) dehors je ne vois rien qu’un paysage qui me promène en laisse, une dérobade vers la perspective d’un autre village, ensoleillé parfois le matin surtout, don de son versant renversant (je n'ai rien à dire là dessus, mais j'aime bien en parler) Une couple d'éoliennes lointaines dont l'oeil unique clignote dans la nuit (à la campagne Jean Tinguely n'est jamais très loin) nous rappelle que nous ne sommes plus nomades sous les traînées de condensation qui tissent le ciel comme un ouvrage automatique Le train, seul, apporte un peu d'irrégularité en dépit des apparences 6h07 12h03 17h15 (après l'angélus) lorsqu'un vent favorable accompagne jusqu'ici le rythme des bogies sur la ligne de Lison l'écho amplifie les syncopes une basse continue dans la boîte de jazz
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